À vous, chers amis pétitionnaires, bonjour, C’était entre le 30 mai et la fin de l’été 2020… Vous avez été 17780 à me soutenir dans ma démarche pour être nommée archevêque de Lyon. C’est beaucoup ! Vous ne vous en rendiez peut-être pas compte, mais cela m’a fait un bien fou de savoir que je n’étais pas seule à porter une affaire pareille. Qu’une femme puisse dire : « Evêque ? Et pourquoi pas moi… », c’est une révolution dans nos têtes. Plus nous serons nombreux à la porter, mieux la réalité suivra. Aussi je vous remercie chaleureusement de votre concours.
J’aurais voulu le faire plus tôt, mais l’informatique et moi avons parfois du mal à nous accorder… Aujourd’hui, la sortie de mon livre m’en donne l’occasion. J’y ai raconté « notre » aventure, rapporté les objections qui m’avaient été faites, et essayé de dessiner ce que pourrait être le programme d’un évêque comme tout le monde, simplement laïc. Chaque page de ce livre est un plaidoyer. Il est temps que, « pour l’amour de Dieu », l’Église catholique se déleste de ses pesanteurs cléricales et qu’elle dise « oui », à la vie, aux autres, quels qu’ils soient.
Même après la nomination d’un archevêque à Lyon, ma candidature court toujours, partout où un diocèse est vacant, car elle n’a reçu aucune réponse du Nonce apostolique (l’« ambassadeur du Vatican » en France, qui fait office d’intermédiaire sur ces sujets). Avec les 7 femmes qui ont fait une démarche similaire le 22 juillet, et bien d’autres encore silencieuses, nous restons dans l’attente.
Il n’y a pas que ma candidature qui court toujours. Les vôtres aussi ! Ah, bien sûr, vous n’avez candidaté à aucune fonction, mais vous avez exprimé un désir, de soutien… de changement… de sens…. Lequel ? Je pourrais ne pas vouloir savoir. Mais j’avoue un besoin simple et naturel : celui de connaître ceux qui m’ont aidée et soutenue. C’est pourquoi je propose que, dans un prochain courrier, nous y réfléchissions ensemble.
Je vous remercie de votre disponibilité.
Avec ma gratitude,
votre sœur, Anne Soupa
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